Mines Saint-Etienne en collaboration avec l’Université Jean Monnet teste un purificateur d’air pour détruire notamment la Covid-19. Il est expérimenté au sein des laboratoires du Centre Ingénierie et Santé de l’École.
Depuis deux mois, des chercheurs de Mines Saint-Etienne et de l’Université Jean Monnet expérimentent l’efficacité d’un purificateur d’air. Imaginé par la société Gamma Pulse, le purificateur, KillViDTM de son nom, décontamine l’air ambiant des virus à 99.9999%. La technologie se base sur des micro-réacteurs à plasma atmosphériques. « Le plasma, c’est un gaz avec des charges électriques qui contient des électrons ou des ions. Lorsque ces électrons ou ions percutent bactéries ou virus, ils les foudroient », explique Jérémie Pourchez, enseignant-chercheur à Mines Saint-Etienne au journal Le Progrès.
Lorsqu’un million de virus est présenté par aérosols à l’entrée du micro-réacteur, aucun ne sort vivant.
Jérémie Pourchez, enseignant-chercheur à Mines Saint-Etienne
Le Centre Ingénierie et Santé engagé dans la lutte contre le coronavirus
C’est au sein des laboratoires du Centre Ingénierie et Santé (CIS) de l’Ecole qu’est testé ce purificateur. Les premiers essais sur les micro-réacteurs sont concluants. Avec ces résultats prometteurs, la phase d’étude en laboratoire est terminée. Une deuxième phase entre en jeu, celle de la situation réelle. Le purificateur va être testé dans un appartement témoin de 60m² et un poste médical avec une tente étanche de 12m². Cet appartement témoin et ce poste médical font partie du MedTechLab. C’est un espace d’observation des usages et des pratiques innovantes implanté au cœur du CIS en partenariat avec AESIO Santé. Il est entièrement dédié aux industriels, start-ups, chercheurs, ingénieurs, professionnels de santé, … pour penser, tester, expérimenter et développer des projets transverses. Il s’agit d’une offre unique en France.
Avant de pouvoir bénéficier du purificateur d’air, KillViDTM, il faudra patienter encore un peu. Sa commercialisation n’est pas attendue avant le premier semestre 2022. Il devrait coûter plusieurs milliers d’euros.