MINES Saint-Étienne

Romain Boucher

Alumni ICM - E 2014 - Publié en juillet 2020

Pouvez-vous nous expliquer votre parcours professionnel en quelques mots ?

J’ai intégré la practice Data Science du cabinet Sia Partners dès mon stage de fin d’étude, début 2017. Arrivé au lancement de l’équipe, alors composée d’une dizaine de consultants data scientists, j’ai rapidement bénéficié d’une grande autonomie, aussi bien auprès de mes clients dans le secteur de l’énergie que sur des projets de R&D internes. S’en sont suivies trois années très stimulantes, au cours desquelles l’équipe a progressivement grandi et mûri, élargissant le spectre métier de ses missions (secteur public, transport, retail, assurance) en même temps qu’une auto-formation assidue a permis de consolider et de maintenir les connaissances techniques à l’état de l’art, du traitement automatique du langage à la vision par ordinateur en passant par la prédiction de séries temporelles. Ces trois années m’ont donné l’occasion unique de consolider de façon très opérationnelle mon bagage technique de data scientist parallèlement à l’essor de la discipline, d’intervenir auprès de plusieurs métiers au sein de structures différentes sur plusieurs pays (des grands groupes de la fourniture d’énergie, de la distribution d’électricité, du secteur de la santé, les ministères de l’intérieur, de l’agriculture et de l’économie, des start up), tout en accompagnant le développement de l’équipe data au sein du cabinet, qui concentre dorénavant les enjeux stratégiques de l’entreprise et réunit plus de 80 personnes. Fort de cette première expérience très riche entre l’économie industrielle et l’administration publique, j’ai récemment décidé de prendre du recul sur l’intérêt que présentent les progrès techniques de ces dernières années, alors que notre planète et nos sociétés sont mises à mal ; car s’il y a bien aujourd’hui un problème sur lequel les ingénieurs ont le devoir de se pencher, c’est celui des crises sociales et écologiques dans lesquelles nous sommes déjà engagés.

Qu’est-ce que Mines Saint-Étienne vous a apporté sur le plan de votre projet professionnel ?

Mines Saint-Etienne a su conserver et actualiser son expertise statistique développée alors que les mines étaient encore en activité, ce qui a valu à l'École d’être pionnière dans l’ouverture d’une majeure réservée aux sciences des données, qui m’aura permis d’acquérir le socle technico-pratique requis pour un premier poste en tant que data scientist. Mais ce sont aussi et surtout l’ensemble des dispositifs faisant de Mines Saint-Etienne une école profondément humaine qui auront marqué mon rapport au monde et aux autres : des promotions de taille raisonnable favorisant l’empathie et la bienveillance intergénérationnelle, la mixité sociale au sein d’une maison des élèves où, à l’image de la ville, fleurissent projets personnels et associatifs en autonomie totale, ou encore la marge de manœuvre quant aux choix des électifs, des projets étudiants et des départs à l’étranger. C’est précisément l’harmonie entre un enseignement académique de qualité et le quotidien vécu au sein d’un collectif soudé qui, j’estime, a participé à faire de moi un ingénieur engagé.

Quel a été votre meilleur moment à Mines Saint-Étienne ?

Question difficile s’il en est ! Dans le haut du panier, je retiendrai deux choses : des voyages et des moments associatifs. Les voyages d’intégration, de promotions ou encore les semaines à l’étranger sont sûrement ce qui cristallise le plus nos affects et notre mémoire collective. Mais l’associatif, c’est également très fort : il n’y a rien de plus gratifiant que de s’organiser, stimuler la créativité et l’ingéniosité collective pour offrir à le meilleur à la communauté, et je suis convaincu qu’il y a toujours une asso ou un projet pour que chacun s’épanouisse au sein du collectif ; sinon, c’est qu’il faut le créer !

Que pouvez-vous nous dire de la mobilité à l’étranger au sein de Mines Saint-Étienne ?

J’ai passé mon premier semestre de deuxième année à la National Taïwan University, et c’était incroyable. N’ayant jamais été en Asie auparavant, j’ai vécu pleinement ces six mois comme un changement de vie, de rythme et de paradigme. J’ai eu l’occasion de m’ouvrir à des cultures qui m’étaient inconnues, à la fois à Taiwan, en voyageant plus largement en Asie, mais aussi en fréquentant d’autres étudiants internationaux venus des quatre coins du globe. C’est un privilège immense de pouvoir apprendre différemment, d’avoir une fenêtre pour se défaire de ses aprioris, de vivre autre chose, et en ça, Taïwan était pour moi l’endroit parfait.

Pouvez-vous définir votre vision en quelques mots de l’association des anciens élèves ?

L'association des anciens, c’est ce qui permet la cohésion intergénérationnelle et, Mines Saint-Etienne étant une école généraliste, intersectorielle. Les conférences, les soirées et les différents groupes de travail sont autant d’occasion de partager des points de vue et des expériences entre les promotions, parfois séparées d’un demi-siècle.

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