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Quel financement pour lancer votre startup ?

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Prêt bancaire, business angels, engager son épargne… ? Il est assez facile de se perdre dans le labyrinthe des options de financement pour votre startup, car tout entrepreneur que vous êtes, vous n’êtes pas censé maîtriser le jargon des mécanismes de financement de votre projet. Alors, comment faire pour ne pas se perdre dans le dédale des possibilités de financement ? Autrement dit, quelle est la meilleure option de financement pour votre startup ?

Les fonds personnels : un idéal (in)atteignable ?

Il est assez rare pour un créateur d’entreprise de disposer des fonds nécessaires au lancement de son projet. Évidemment, le montant du capital dépend de votre activité et bien que la majeure partie des startups ne requièrent pas de fonds exorbitants, il en existe certaines qui doivent rapidement lever des capitaux pour soutenir leur développement. Un peu à la manière des requins, ces startups risquent de suffoquer si elles arrêtent de bouger, et ont, donc, besoin d’injections de fonds importantes en phase de développement.

Le meilleur moyen de financer votre start-up est indéniablement d’engager vos fonds propres. À ce niveau, différentes possibilités s’offrent à vous : plan d’épargne salariale ou collective (Perco ou PEI), le mécanisme ARCE (aide à la reprise ou à la création d’entreprise) qui vous permet de débloquer 45 % de vos indemnités chômage pour la création ou la reprise d’entreprise, l’aide familiale… Dans tous les cas de figure, engager vos fonds propres présente l’avantage de se libérer du poids, qui peut très vite devenir encombrant, voire paralysant, du prêt à échéances.

Emprunt vs crowdfunding : le financement classique a de la concurrence

Pour de longues périodes, le prêt bancaire fut considéré comme l’unique alternative sérieuse pour financer son projet. Désormais, des alternatives aussi innovantes qu’incongrues existent sur le marché du financement de l’innovation. Naturellement, les banques suivent le pas et disposent aujourd’hui d’équipes dédiées au financement de l’innovation. Toutefois, le prêt bancaire est conditionné par la possession de garanties et de fonds propres importants. Pour autant, grâce au Réseau Entreprendre et à Initiative France, vous pouvez accéder à un crédit à taux zéro. Par ailleurs, et dans un contexte de développement des Fintech, le crowdfunding devient de plus en plus utilisé pour lever des fonds. Plusieurs startups ont franchi le pas du financement participatif qui permet, entre autres avantages, de communiquer intensivement sur son projet. Plusieurs sites dédiés et plusieurs formes de financement participatif sont disponibles somme le crowdinvesting ou encore le crowdlending. Tout dépend de la formule de financement qui vous intéresse. Et si cela ne marche pas, vous pourrez toujours recourir à un « business angel« . Cette option de financement est très commune dans le milieu des startups, car des investisseurs experts recherchent en permanence des projets intéressants à soutenir.

Et l’État dans tout ça ?

Bien qu’elles puissent être d’un grand secours, les aides publiques au financement de votre startup doivent être envisagées en solution de complément de financement plutôt que de capital de départ. Cela dit, certains dispositifs peuvent s’avérer extrêmement avantageux pour le financement d’une startup, car l’État vise à valoriser l’entreprenariat. C’est notamment le cas des dispositifs suivants :

  • La bourse French Tech, qui est une aide qui peut aller jusqu’à 30.000 euros, destinée aux jeunes entreprises innovantes et qui disposent de réelles perspectives de croissance. Pour en bénéficier, l’entreprise doit être immatriculée en France depuis moins d’un an et employer moins de 50 personnes. Par ailleurs, si vous êtes une personne physique et que vous souhaitez y souscrire, vous devez impérativement être parrainé par une structure d’accompagnement de projets innovants, comme les incubateurs ou les accélérateurs.
  • L’aide pour la faisabilité de l’innovation (AFI) et les partenariats régionaux d’innovation (PRI), sont deux aides dispensées par Bpifrance dans le but de valider la faisabilité du projet. L’AFI est plafonnée à 50.000 euros, et se présente sous la forme d’une subvention ou d’une avance récupérable pour inciter l’entreprise à innover en l’aidant dans ses démarches RDI (recherche, développement et innovation). En outre, le dispositif PRI est une subvention variant de 100k à 200k euros, mené conjointement par l’État et certaines régions pour valider la faisabilité d’un projet RDI.
  • Les subventions régionales couvrent plusieurs domaines de création d’entreprises innovantes, à travers des dispositifs comme Innov’up en Île-de-France ou le chèque territoires d’innovation en région Pays de la Loire. Ces dispositifs varient selon les régions et il faut donc s’adresser au CCI local ou à Bpifrance, qui est souvent partenaire des régions dans les aides à la création d’entreprise.
  • Les concours destinés aux startups innovantes, comme le concours i-lab qui s’adresse aux concepts prometteurs qui peuvent mener à une création d’entreprise. Ce concours financé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche donne droit à une subvention qui peut atteindre les 450k euros !