PANORAMINES

Portrait de Claude Varillon

Le technicien de laboratoire partira à la retraite, le 1er octobre 2023, après trente-quatre ans de bons et loyaux services au Centre des Sciences des Matériaux et des Structures (SMS) de Mines Saint-Étienne.

Sa formation

« J’ai fait toute ma scolarité au lycée professionnel privé du Marais Sainte-Thérèse, à Saint-Étienne, jusqu’à l’obtention d’un CAP d’ajusteur/monteur en 1976. J’ai ensuite obtenu un brevet de soudeur, dans le quartier du Soleil, après huit mois de stage. »

Son arrivée à Mines Saint-Étienne

« Mes parents, Marcel et Anne-Marie, ont été tous les deux employés dans les services techniques de l’École des Mines de Saint-Étienne. C’est ainsi que j’ai eu l’opportunité d’intégrer l’École en 1989. Une place se libérait et je suis entré comme aide technique de mon père, forgeron de métier. Il m’a formé avec patience pendant près de dix ans, en complément des cours dispensés tous les mercredis après-midi par le professeur Claude Goux. J’ai appris sur le tas les bases de la métallurgie et de la fabrication des alliages, en travaillant par la suite avec plusieurs chercheurs et notamment le professeur Jean Le Coze. »

Ses missions

« J’ai élaboré des alliages modèle à base de fer, de nickel, de chrome, de cobalt et d’aluminium pour des entreprises du nucléaire, pour l’armée, pour l’industrie automobile et pour le monde de l’horlogerie. C’est un travail très intéressant qui demande beaucoup de précision dans les processus de fabrication. »

Sa machine préférée

« Incontestablement le pilon. Il est arrivé en 1968 à Mines Saint-Étienne, au 158, cours Fauriel, avec ses 8 tonnes sur la balance, ses 160 coups à la minute et ses 600 kg de force de frappe. Une machine diabolique d’efficacité qui m’a demandé de nombreuses années de manipulation, avec les pieds et les mains, pour en tirer tout le potentiel. »

Son meilleur souvenir

« La création, en 2014, de la nuance A3S, un alliage unique breveté d’une résistance incroyable. Ce travail a été réalisé en collaboration avec Anna Fraczkiewicz, directrice de recherche à l’École. »

Son pire souvenir

« En 1990, j’ai pris feu en manipulant de l’acétone avec un séchoir. J’ai été assez sérieusement blessé au niveau du visage et de la jambe. »

La retraite

« Je vais passer plus de temps avec ma famille et mes petits-enfants tout en continuant à faire de la musculation. J’envisage aussi de revenir ponctuellement sur le site pour voir comment mon successeur, Mickaël Haering, se débrouille sans moi. Plus sérieusement, j’ai toute confiance en lui car je sais qu’il est passionné et compétent. Je lui souhaite, ainsi qu’à tous mes collègues, le meilleur pour l’avenir. »

Texte et photos : Nicolas Guillaume