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Interview : Margaux Forner en double diplôme à l’Université de Cambridge

Margaux Forner est étudiante en 3e année du cursus ISMIN. Actuellement, elle effectue un double diplôme à l’Université de Cambridge (Royaume-Uni). Depuis le Queen’s College, elle nous partage son quotidien.

J’en retiens énormément d’apport en connaissance, d’apports culturels et de bons moments !

Margaux Forner

Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Margaux Forner, j’ai 23 ans et je suis actuellement en Master en Ingénierie avec une spécialité en ingénierie électrique et électronique à l’Université de Cambridge au Royaume-Uni. Je suis également affiliée à Mines Saint-Etienne en cursus ISMIN (Ingénieur Spécialisé en Microélectronique et INformatique).

À quel moment es-tu parti à l’étranger ?

Je suis partie à l’étranger en 2ème année dans le cadre d’un stage international. Je l’ai effectué à l’Université de Cambridge dans le laboratoire de bio électronique. Et en 3ème année, cette année donc, j’ai décidé de préparer un double diplôme hors convention, toujours à l’Université de Cambridge. Je tiens à nouveau à remercier grandement le Dr. David Moreau et Michel Fiocchi de m’avoir soutenue et accompagnée.

Comment se déroulent les cours dans ton université d’accueil ?

La plupart de mon temps est dédié à mes activités de recherche. Je suis affiliée au laboratoire de bio électronique du Professeur George Malliaras où j’étudie dans le domaine des implants bio hybrides. Outre mes activités de recherche, j’ai deux unités de cours, trois maximums, par trimestre pendant deux trimestres. Les cours suivies sont ceux que j’ai sélectionnés : Quantum and Nanotechnology, Computational neuroscience, Bioelectronics and biosensors, Strategic management et Researcher Development Course in Electrical Engineering. J’ai cours trois jours par semaine durant 1 ou 2h. Les cours sont de grande qualité, les suivre est un réel plaisir.

Que retiens-tu de cette expérience ?

Cette expérience est bien loin d’être fini, j’ai encore beaucoup de choses à vivre ! Pour l’instant, j’en retiens énormément d’apport en connaissance, d’apports culturels et de bons moments. Ma vie ici est partagée entre mes cours, mes recherches, mon college (le Queens’) et le club d’aviron de mon college. Je passe beaucoup de temps sur un vélo aussi, c’est le moyen de transport par excellence à Cambridge. Ma journée commence à 6h ou 7h au sein du club d’aviron. Notre college a un grand club et la compétition est dure. Je m’entraine 6 à 7 fois par semaine et j’effectue un grand nombre de sorties sur la rivière avec mon équipage ! Pour pouvoir représenter le college, il faut donc sortir son épingle du jeu et, même si une partie de ces entrainements, notamment ceux sur les rameurs, ne sont pas imposés, les faire permet de montrer sa détermination et de s’améliorer.

Je suis très épanouie ici et je ne regrette absolument pas mon choix !

Ensuite, si j’ai des cours, c’est de 9h à 10h ou 11h sinon je me rends directement aux bâtiments de la division d’électronique qui contiennent les laboratoires du groupe de bioélectronique. Ils disposent également de plusieurs salles blanches (pièce où le taux de particules est en dessous de certains seuils). Je reste aux laboratoires jusqu’à 18h ou 19h, si ce n’est plus, cela dépend de mes objectifs de la semaine. Après cela, j’ai souvent des « socials » et des évènements, que ce soit avec mon college, des collègues, des amis ou mes colocataires. Je suis très épanouie ici et je ne regrette absolument pas mon choix !

En quoi ta mobilité internationale peut t’aider dans ta future carrière professionnelle ?

Pour être totalement honnête, j’avais choisi d’aller à Mines Saint-Etienne en cursus ISMIN parce que je souhaitais faire de la recherche en bio électronique. De part mon intérêt pour ce domaine, je savais que le Professeur George Malliaras était, à l’époque, directeur du laboratoire de bio électronique du campus George Charpak Provence. Ce qui a d’autant plus motivé mon choix. Travailler à ses côtés à Cambridge est, pour moi, une opportunité décisive. En plus de travailler avec une figure dans le milieu de la bio électronique, je travaille sur le sujet qui sera probablement celui que je continuerai en thèse. Cela me permet de me former à la microfabrication, à la culture de cellules et d’avoir une année pour découvrir le sujet avant de l’approfondir en thèse. Ce master est donc une première étape vers un doctorat passionnant.

As-tu un souvenir, une anecdote à nous partager ?

Je ne pourrais malheureusement pas en retenir qu’un donc voici mes préférés.

De très bons moments sont ceux où on réussit à faire marcher certaines composantes liées au projet de recherche. Après des semaines, voire des mois sans succès, arriver à un résultat, aussi minime soit-il, est électrisant.

La culture des pubs n’est pas qu’un mythe !

Un autre bon moment date de la mi-novembre durant lequel j’ai participé à une compétition d’aviron : Emma sprints. Il s’agit d’une regatta pour novice (sprint de 750m). L’ambiance était superbe, les supporters du club au rendez-vous. Je me suis énormément amusée et il y régnait une excellente ambiance d’équipe ! J’ai également d’excellents souvenirs des personnes que j’ai pu rencontrer ici. La culture des pubs n’est pas qu’un mythe. De temps en temps, je m’y rends avec l’équipe de mon laboratoire.