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Les énergies vertes gagnent du terrain en Europe

Les énergies vertes gagnent du terrain en Europe

Les efforts des pays européens en faveur des énergies vertes commencent à donner leurs fruits. Depuis 2004, la production des énergies renouvelables issues de l’éolien, du solaire, de la géothermie et de la biomasse augmente ostensiblement, au point d’atteindre 17,5 % de la consommation finale d’énergie dans l’Union Européenne à fin 2017. Toutefois, les objectifs fixés pour 2020 par l’UE sont plus ambitieux mais risquent de ne pas être atteints. Bilan d’étape de la consommation des énergies vertes en Europe.

Un bilan plutôt positif et des ambitions plus grandes

Fin 2017, 17,5 % de la consommation finale d’énergie en UE est issue du renouvelable (solaire, éolien, géothermie et biomasse). Un résultat globalement positif qui vient couronner les grands efforts des pays de l’UE en la matière. Une stratégie initiée en 2004 et qui a été suivie par l’engagement de l’ensemble de l’Europe en 2007 à atteindre un objectif de 20 % de consommation finale d’énergie renouvelable pour l’année 2020. Il est toutefois une nuance à apporter à ce bilan certes encourageant : à un an du délai fixé par l’UE, l’objectif ne sera pas atteint partout en Europe. Pour autant, certains pays dépassent d’ores et déjà largement les objectifs escomptés et se positionnent en champions européens de l’énergie verte. C’est le cas de la Finlande avec 41 % de la consommation finale d’énergie et de la Lettonie dont la consommation d’énergie verte est à hauteur de 39 %. La palme de l’excellence revient cependant à la Suède qui impressionne avec un taux de 54,5 %. À contrario, d’autres pays se retrouvent en queue de peloton quant au taux des énergies verte dans leur consommation finale d’énergie. C’est notamment le cas de Malte et des Pays-Bas avec, respectivement, 7,2 % et 6,6 %. Le Luxembourg, quant à lui, se retrouve au dernier rang européen avec tout juste 6,4 % de part d’énergie renouvelable dans sa consommation globale.

Mais ces chiffres ne freinent en rien les ardeurs de l’Union Européenne qui a profité de l’Accord de Paris et du Plan Climat pour revoir ses objectifs à la hausse : l’objectif pour 2030 dans le cadre du nouveau paquet énergie-climat a été fixé à 27 % d’énergies renouvelables dans la consommation finale brute des pays de l’UE.

La France peine à atteindre ses objectifs

Le bilan de la France est plutôt mitigé, bien qu’elle se situe dans la moyenne européenne avec 17 % de la part des énergies vertes (EnR) dans sa consommation globale d’énergie. Pourtant, les objectifs nationaux de l’Hexagone étaient initialement plus élevés que ceux de l’UE. En effet, la France tablait sur un objectif de 23 % pour 2020. En outre, la loi de transition énergétique adoptée en 2015 est encore plus ambitieuse et souhaite porter la part des énergies vertes en France à 32 % en 2030. Aujourd’hui, ces objectifs semblent hors de portée pour le pays, à moins de redoubler d’efforts en matière de production d’énergie renouvelable. Cela ne devrait toutefois pas poser de problème au vu de l’innovation de start-up françaises en énergie verte. Dans sa cartographie des EnR actuelles, l’hydraulique arrive en pole position des sources d’énergie verte en France avec 52 % du parc renouvelable total. L’éolien et le solaire complètent le podium avec respectivement 28 % et 15 % du mix énergétique vert de l’Hexagone.