PANORAMINES

Mines Saint-Étienne coordonnera le master Erasmus Mundus « Multiphase Systems for Sustainable Engineering »

Olivier Bonnefoy, porteur du projet et enseignant-chercheur au centre des Sciences des Processus Industriels et Naturels (SPIN), nous explique en quoi cette réussite collective est à marquer d’une pierre blanche.

En quoi consiste ce projet et à qui s’adresse-t-il ?

« Il s’agit de la création d’un nouveau cursus de niveau master ouvert aux meilleurs étudiants du monde entier. En deux ans, les 32 élèves (dont 22 boursiers) qui l’intégreront gagneront en expertise sur les systèmes polyphasiques, autrement dit les systèmes constitués de grains, de bulles ou de gouttes comme les aérosols, les pâtes, les poudres et les mousses. Les domaines d’application sont nombreux et concernent en grande partie le développement durable : hydrogène, recyclage, retraitement, électricité sans CO2, … Ce nouveau parcours mêlant cours théoriques, pratiques et stages, est donc international dans son recrutement. Il l’est aussi dans sa pédagogie puisque les cours seront suivis alternativement à Mines Saint-Étienne, à l’École polytechnique de Turin et à l’Université technique de Munich. Au terme de la formation, dispensée en anglais, les étudiants décrocheront non pas un mais trois diplômes issus des différents établissements fréquentés. La première promotion est prévue en septembre 2024. »

Le chemin a dû être long avant de recevoir une réponse positive de la commission européenne ?

« Il aura en effet fallu un long et important travail mené par l’ensemble du personnel du centre SPIN et les services transversaux de Mines Saint-Étienne, avec le soutien de l’Institut Mines-Télécom, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et du pôle compétitivité Axelera. Quatorze mois de préparation, 2000 courriels envoyés et une cinquantaine de visioconférences auront été nécessaires pour rendre les 267 pages de notre dossier de candidature seulement 36 minutes avant la deadline fixée par la commission européenne. Nos efforts ont finalement été récompensés et nous pouvons être fiers. Il y a environ 5 Erasmus Mundus attribués en France chaque année. Avec une enveloppe de 5,5 millions d’euros accordée par l’Europe, nous disposons d’un budget solide pour lancer et organiser les quatre premières promotions. En tant que coordinateur de ce parcours pédagogique de haut niveau, nous avons une responsabilité à assumer et des objectifs à remplir. »

Avec une enveloppe de 5,5 millions d’euros accordée par l’Europe, nous disposons d’un budget solide pour lancer et organiser les quatre premières promotions.

Olivier Bonnefoy, porteur du projet et enseignant-chercheur rattaché à l’UMR CNRS 5307 LGF

En quoi ce projet vous tenait-il à cœur ?

« Je suis passionné par mon métier et par la recherche. J’ai pris conscience, au fil du temps et de mes expériences personnelles, que le centre SPIN de Mines Saint-Étienne avait un niveau d’expertise qui n’avait rien à envier à des établissements prestigieux de niveau international. Nous avions donc une carte à jouer et c’est la raison pour laquelle j’ai voulu soumettre notre candidature à ce projet porté par la commission européenne. Je suis convaincu que cette formation structurante a toute sa place chez nous et dans les écoles associées à cette belle aventure qui vise à promouvoir l’excellence et l’internationalisation des établissements d’enseignement supérieur (EES) par l’intermédiaire de programmes d’études de niveau master organisés conjointement. »

Contact : bonnefoy@emse.fr

Texte et photo : Nicolas Guillaume