Le groupe de travail, lancé par le Plan Bâtiment durable et la Caisse des dépôts, a levé le voile le 29 mai sur son rapport qui préconise 22 actions à même de « lancer un vaste plan » de rénovation énergétique des bâtiments éducatifs, représentant près de 170 millions de m² et qui accaparent une large part du parc tertiaire français. Une aubaine pour les lauréats de la formation ingénieur valorisation énergétique, qui auront ainsi plus d’opportunités professionnelles à saisir, dans un contexte où la performance énergétique devient un prérequis ! Ce rapport tire ses principaux éléments des retours d’expériences des collectivités territoriales, des maîtres d’ouvrage et de la communauté éducative. L’école des Mines de Saint Etienne vous propose de découvrir les principales instructions tirées de ce rapport.
Déployer une stratégie adaptée
La réussite de ce plan de rénovation est tributaire de la mobilisation des acteurs concernés, à savoir les collectivités et les propriétaires des bâtiments éducatifs, mais également les enseignants et autres personnels, ainsi que les élèves et leurs parents, indique-t-on en préambule du rapport. Il est également question de l’introduction de démarches globales d’amélioration de la performance énergétique environnementale et de confort de ces bâtiments. La réalisation de cet objectif passe par le déploiement d’une stratégie immobilière adaptée et l’adoption de démarches d’efficacité énergétique et de valorisation des actifs. Pour les rapporteurs, il est ainsi « nécessaire » de tenir compte de « l’avenir des bâtiments à échéance de 10 ans ou de 20 ans », en adoptant « une approche globale des besoins et projets du propriétaire, clos couvert, mise aux normes y compris accessibilité et sécurité » ou « des aspects hygiéniques et sanitaires de l’usage des locaux, notamment en lien avec la qualité de l’air intérieur ».
Mines Saint-Etienne est pleinement inscrite dans cette dynamique à travers la formation ingénieur valorisation énergétique qui vise à former des ingénieurs à même d’identifier et conduire des projets d’optimisation énergétique.
En ce qui concerne l’investissement dans les travaux lourds, les auteurs du rapport estiment qu’il a « des incidences financières certaines », notamment dans le cas où l’institution prévoit d’abandonner l’immeuble « à plus ou moins brève échéance », ou lorsqu’il est prévu un changement dans l’usage de ce dernier. Qui plus est, soulignent les rapporteurs, les contrats innovants assortis de clauses de garantie de performance ne sont justifiés que si les immeubles concernés sont destinés à être conservés, et qu’il n’est pas prévu d’effectuer de lourdes interventions avant l’échéance du marché. L’adoption d’un « raisonnement en coût global » en comptabilité publique sur les projets est primordial, précisent-ils, et ce, quel que soit le mode opératoire utilisé par le maître d’ouvrage.
Des économies d’énergie de 60% d’ici 2050
Le Conseil d’Etat a annulé définitivement, le 18 juin, le décret du 9 mai 2017 relatif aux obligations d’amélioration de la performance énergétique dans les bâtiments tertiaires existants. Ce texte, publié lors de la dernière semaine du quinquennat de François Hollande, imposait des travaux avant le 1er janvier 2020 aux propriétaires de certains bâtiments, notamment ceux à usage de l’enseignement. Néanmoins, le projet de loi Elan prend le relais. Adoptée par les députés et envoyée au Sénat, cette loi « couvrira l’ensemble des objectifs du décret sur le même principe ». Mieux ! Le texte annulé sera « renforcé » car il imposera des économies d’énergie de 60% d’ici 2050, martèle le ministère de la Transition écologique.
L’école propose également le Mastère Spécialisé Efficacité Énergétique dans la Rénovation des Bâtiments, qui répond parfaitement aux besoins et défis relevés par le rapport. Cette formation constitue, par ailleurs, un tremplin pour une intégration rapide à la vie active et professionnelle, car basée sur une pédagogie innovante qui dote les futurs diplômés d’une spécialisation reconnue, opérationnelle et attrayante.