En 2007, l’école accueillait, dans le cadre de l’association Réussir Aujourd’hui, sa première cohorte de lycéens prometteurs et issus de milieux non suffisamment porteurs pour entreprendre des études supérieures sélectives. Depuis, près de 150 élèves ont participé à cette formidable aventure, qui existe aussi grâce à l’implication d’une équipe de bénévoles.
« Nous allons lancer sous l’impulsion d’un ancien un réseau Linkedin. Les étudiants reviennent nous voir ou nous écrivent pour nous dire que Réussir Aujourd’hui leur a donné confiance en eux, le goût de l’ouverture, et a facilité leur compréhension du monde. Rien que cela vaut la peine de continuer. »
Liliane Bois-Simon est depuis près de 10 ans l’une des animatrices des actions d’accompagnement de lycéens issus de milieux défavorisés : bénévole de l’association Réussir Aujourd’hui, elle en est la déléguée référente pour le département de la Loire depuis septembre 2015.
« Il ne s’agit pas de dispenser un programme scolaire, mais d’encourager, de donner envie et de préparer les élèves pour leur faciliter l’accès à l’enseignement supérieur »
Depuis 2007, près de 15 élèves par an sont inscrits durant leur année de Première, quelques-uns sont en Terminale et ont suivi une deuxième année. Soit 150 élèves en 10 ans.
Le recrutement se fait directement dans les lycées stéphanois : Claude Fauriel, Jean Monnet, Etienne Mimard, Simone Weil, Honoré d’Urfé, avec lesquels l’École a une convention. Le profil recherché est celui d’élèves qui montrent curiosité et intérêt pour les connaissances mais dont le milieu familial et social peut représenter un frein : difficulté à côtoyer des professionnels, complexité de l’information au sujet des études supérieures, auto-censure, difficultés financières..
Le plafond de verre existe, il est fait d’une multitude de petites limitations : peur de sortir de son environnement de quartier, difficultés d’expression, limitations culturelles et sociales….
Les séances se déroulent tous les mercredis après-midi, de 14h à 17h dans les locaux de l’école ou hors les murs : 3 heures, c’est important, cela représente un effort pour les jeunes. Elles s’articulent autour de 3 grands axes :
- Rencontres avec des professionnels qui témoignent de leur métier, un très large éventail de professions : architectes, médecins, ingénieurs, artistes, journalistes, juristes, sociologues, médiateurs culturels, youtubers…
- Développement de l’expression orale : joutes oratoires, débats d’actualité, revues de presse, exposés,
- Ouverture culturelle : visite d’expositions, approche de domaines culturels variés.
- Un voyage à Paris de 3 jours et un stage linguistique de 3 semaines en Irlande sont proposés chaque année avec des bourses importantes.
Cette action fonctionne aussi grâce à une équipe performante de bénévoles dont plusieurs retraités de l’École : Paul Jouffrey, Jean-Pierre Bigot, Didier Bernache, Michel Cournil et d’autres intervenants René Commère, professeur des universités, géographe, Monique Lenoir ,conservatrice à la bibliothèque universitaire de sciences, Renate Husseini, ancienne bibliothécaire de l’école ou encore Marie-Thérèse Terra , nouvelle recrue, bibliothécaire à la Talaudière…
Quant au devenir des lycéens, les retours sont nombreux et très positifs : nombre d’entre eux poursuivent en Master (anglais, droit, géotechnique…), à l’université (pharmacie, médecine…), en thèse, certains sont actuellement en prépas scientifiques, HEC, à Science Po, et plusieurs sont déjà ingénieurs (Enise, Insa, Télécom Saint-Étienne).
Depuis la rentrée 2016, l’association s’est également engagée auprès de deux nouveaux collèges en REP+, Jules Vallès et Marc Seguin, dans le cadre du dispositif « Parcours d’Excellence », une expérience très satisfaisante qui sera poursuivie l’an prochain.
Contact : Liliane Bois-Simon
En savoir + sur le site stéphanois /reussir_aujourdhui_saintet/
Voir aussi le site national de l’association
L’association Réussir Aujourd’hui a démarré en région parisienne en 2004, animée par d’anciens élèves de l’ENA qui voulaient agir pour l’égalité des chances. Elle est reconnue d’utilité publique et est financée avec le soutien de l’État via le Commissariat Général à l’Égalité des Territoires et les rectorats d’académie (dispositif cordées de la Réussite), ainsi qu’avec des dons de mécènes ou de fondations privées.
Le groupe de Saint-Étienne s’est créé en 2007 . C’est le seul groupe de province avec celui d’Alès. Bernard Guy en a assuré la coordination jusqu’en 2011.