L’assemblée générale a réuni plus de 130 personnes le 7 décembre dernier. Elle était dans une premier temps consacrée au lancement du projet d’Institut unique Mines-Telecom et aux questionnements qui en découlent.
Le projet d’Institut Fayol , également à l’ordre du jour, se présente quant à lui plus serein.
Etude de faisabilité d’un institut unique Mines/Télécoms
Le rapport d’étape relatif à la mission de réflexion sur les Ecoles des Mines et les Ecoles des Télécommunications conduite par MM. Digne et Caffet [(cf. note 20/10/09)->42] faisait état de plusieurs scénario de rapprochement dont le regroupement au sein d’une entité juridique unique des quatre Ecoles de l’Institut Telecom et des six Ecoles des Mines (2 ENSM et 4 ENSTIM). L’étude de faisabilité de ce regroupement est désormais lancée, avec une échéance au 31 janvier 2010.
-*Pour rappel, le changement de tutelle le 1er février 2009 a vu la fusion des deux conseils généraux en un CGIET.
La fusion découle d’une logique administrative . Pour la nouvelle tutelle, il était alors inévitable d’aboutir à une simplification du schéma de gestion de ses écoles. Cependant, plusieurs questions de fond demeurent. Philippe Jamet est revenu sur les principaux enjeux et les points de questionnements inhérents à ce stade du projet.
Les enjeux
-* Affirmer la marque Mines
Le premier constat est que les Mines et Telecoms représentent deux modèles d’établissements et de fonctionnement, deux systèmes différents. D’un côté les écoles du l’IT se sont surtout construites autour d’un axe thématique principal, les télécommunications; de l’autre, les écoles des mines se sont développés selon un schéma différent, pluridisciplinaire. Il convient donc de ne pas présenter les deux groupes d’écoles suivant deux thématiques. Du point de vue des écoles des mines, nous nous devons de défendre ce modèle généraliste et de conserver un modèle pluridisciplinaire.
Il faut pourtant reconnaître que les Ecoles des mines ont été dans une certaine incapacité à promouvoir et défendre leur marque collectivement.
Elles commencent à attirer certaines écoles séduites par la Marque (l’IFMA, Institut Français de Mécanique Avancée, Clermont-Ferrand par exemple qui signera début 2010 un accord avec le GEM).
-* Clarifier les stratégies et les logiques de site
L’initiative de création d’un institut national de 10 écoles, tel que l’a demandé la ministre du MEIE, Christine Lagarde, est un enjeu positif puisqu’elle donne l’occasion aux écoles de province de clarifier leur positionnement stratégique par rapport à de strictes logiques de site. L’objectif est d’avoir une identité bien affirmée sans opposer positionnement Ecole / positionnement Région qui doivent fonctionner sur un mode complémentaire.
L’un des enjeux est d’afficher une stratégie unique pour un ensemble qui aura une taille croissante.
-*Ce peut être aussi un enjeu plutôt positif en termes de GRH : même si la diversité des statuts, telle qu’elle existe à l’ENSMSE, peut apporter une certaine souplesse, c’est une opportunité d’offrir au sein d’un institut unique un cadre de gestion simplifiée et valorisant.
Points de questionnement
-* ARMINES
Il n’y a pas d’association de ce type (privé) au sein de l’Institut Telecom. Pour être viable au sein de regroupement, ARMINES devrait alors être l’opérateur unique du système. Une solution envisageable qui permettrait de garantir le fonctionnement d’Armines à long terme (embauches, contrats de recherche…).
-* Autonomie des établissements ?
Quel sera le mode de pilotage de l’Institut, quel statut auront les différentes écoles? Le plus important est le futur statut de l’Institut et donc l’autonomie qui en découlera pour les écoles. Une stratégie commune ne doit pas nous déposséder de nos moyens d’agir. Quelles seront les fonctions dévolues aux écoles et celles dévolues à l’Institut central ? Cest questions doivent rapidement trouver des réponses.
-* Cohésion du groupe des Ecoles des Mines
Intégrer un groupe ne doit pas signifier l’abandon des particularismes positifs de la marque Mines. Nous devons être capable de défendre une stratégie commune : le risque d’affaiblissement serait d’avoir des stratégies différentes, telles qu’une politique de sites par exemple ou des enjeux stratégiques différencés selon la position géographique.
-* L’Ecole des mines de Nancy
Elle n’est pas dans le périmètre de cette réforme puisqu’elle dépend du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche. Aucune réponse précise n’est apportée dans ce sens pour l’instant.
Il sera toutefois difficile de défendre la marque « Mines » avec 6 écoles d’un côté, et Nancy de l’autre.
-* Une structure de projet a été mise en place -suite à la lettre de la ministre- avec une étude de faisabilité à échéance du 31/01/2010. Elle comporte:
4 groupes de travail qui concernent:
-**Le statut de l’institut unique
-**Le statut des personnels
-**La gouvernance
-**La recherche
ainsi que 2 comités:
-**Un comité d’orientation
-**Un comité de pilotage.
-** Un groupe de projet à l’interface des différents groupes de travail pour lequel Le GEM a désigné 3 personnes : la Secrétaire générale de Mines ParisTech, le Directeur adjoint des Mines de Douai et Jean-Charles Pinoli, Directeur de la recherche, ENSM.SE.
-**[Délibération et lettre à Christine Lagarde->doc256] (26/11/09)
-* Préfiguration
Le projet de statut sera rédigé pour le mois de juin 2010.
Ph Jamet et JC Pinoli ont conclu sur le fait que l’avenir et la fusion qui est inévitable, ne préfigure pas forcément une issue négative.
… « à nous de prendre une bonne direction, nous sommes acteurs de ces évolutions… Le plus important est le futur statut de l’Institut et donc l’autonomie qui en découlera pour les écoles. Les personnels, enseignants-chercheurs, directeurs de centre sont invités à faire remonter tout questionnement, toute information auprès de la direction »
-**[Un forum interne, dédié à ce projet est également ouvert ->http://intranet.emse.fr/html/applis/phpBB3/viewforum.php?f=12&sid=f23866020d6fa3fb764d3a90cb12551e]
-**[Point d’avancement au 27/11/2009->doc224]
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La performance des organisations
Le rapport rédigé par Stéphane Dauzère-Peres et Christian Brodhag , chargés de mission pour la mise en œuvre du projet d’Institut Fayol, a été présenté aux équipes concernées dès le mois de septembre. Ce projet concerne deux centres de l’école et une équipe externalisée.
Il a dans un premier temps essentiellement été développé sous l’angle « recherche » et en parallèle de l’exercice AERES sans en attendre les premières conclusions. Même s’il n’est pas terminé, il permet d’initier une certaine vision des sujets et des réflexions à mettre en évidence
Il s’agit désormais de compléter l’analyse avec les volets « formations » et « positionnement international », de poursuivre le développement du projet et d’accompagner les différents acteurs dans ce travail.
Pour cela, Michel Cournil a été nommé administrateur du projet [(cf note du 10/12/2009)->doc223].
Son rôle est, entre autres, d’affiner le cahier des charges du futur Institut Fayol en fonction des éléments manquants et des retours de l’AERES, de relayer la stratégie et l’implication de l’école dans le processus de mise en place de l’Institut.
L’objectif est la constitution de cet Institut d’ici la fin 2010 et en fonction des thématiques mises en évidence dans le rapport, il y aura ou non réorganisation des équipes de recherche.
-**[Note concernant la mise en œuvre du projet->doc223] (10/12/09)
-**[Le rapport « Mission Fayol »->doc258] (03/12/09)
-**[Présentation pwpt AG, C. Brodhag, S. Dauzère-Peres->doc257]
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le 11/12/2009
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